Cathédrales, églises, abbayes, et chapelles sont les témoins silencieux de l’histoire de cette partie de la Provence, berceau de la chrétienté en Europe.
Ces fiers édifices nous narrent les traditions et savoir-faire des Provençaux dans les arts et l’architecture mais aussi leur foi, leurs craintes et leurs souffrances. Migrations, invasions, guerres et conflits, épidémies et tremblements de terre ont maintes fois fait vaciller les pieds de ces géants de pierres sans toutefois les faire disparaître définitivement. Phénix minéraux, ils renaissent à chaque fois, gardant les traces de leurs précédentes existences.
Les églises sont des chefs-d’œuvre d’intégration des architectures et des courants artistiques majeurs comme ces retables flamboyants sous des croisées d’ogives ou plus mineurs comme ces ex-voto ou crèches de Provence, si naïfs mais tellement évocateurs de la vie courante des hommes et femmes de l’époque. Les abbayes ou monastères nous rappellent qu’ils furent un temps le trait d’union puissant et influent entre un empire romain déchu et une France en devenir, que leurs moines bâtisseurs œuvraient au développement du territoire, de l’agriculture, des infrastructures, des arts et du savoir. Héritiers plus modestes de ce prestigieux passé, ils nous offrent encore des espaces de contemplation, de sérénité et de méditation, dans un cadre souvent enchanteur.
Enfin, si spécifiques de l’arrière pays aixois, résolument romanes et résistantes aux sirènes du gothique venues du nord, sentinelles protectrices des habitants, succédant aux anciens temples païens sur lesquelles bien souvent elles reposent, les chapelles nous parlent de la ferveur religieuse de ces provençaux bâtisseurs au travers notamment de célébrations, dont certaines persistent encore de nos jours.